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jeudi 30 mai 2013

Pourquoi votre start-up française ne lèvera jamais de fonds aux USA

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Trop d'entrepreneurs français pensent pouvoir réaliser leur première levée de fonds aux Etats-Unis.  On entend fréquemment "là-bas, on ne parle pas d'une levée de fonds à un millions d'euros, mais à 10, et tout ça sans faire un euro de chiffre d'affaires !", "les business angels et les fonds d'investissement sont beaucoup moins frileux qu'en France", "les Américains, eux, comprennent les business models des start-ups du web et du numérique et financent l'amorçage", "les VCs se décident beaucoup plus vite"...

Même si tous ces lieux communs ne sont pas entièrement faux, il s'agit quand le miroir aux alouettes : pourquoi ?

Les raisons pour lesquelles votre start-up ne trouvera jamais d'investisseurs aux USA pour sa première levée de fonds

  • Pourquoi votre entreprise spécifiquement et pas une autre parmi les milliers de start-ups innovantes, émergeant aux quatre coins du globe, qui tapent également à la porte du pays de l'Oncle Sam ?
  • Vous ne sortez pas de Stanford ou du MIT et ne disposez pas des mêmes connections que ces étudiants ni de ce même cachet sur votre CV
  • Vous n’avez pas un CV qui fait rêver : avez-vous travaillé pour Google, Facebook, Twitter ou une start-up à succès ?
  • Vous n’avez pas encore réalisé les frais représentés par une levée de fonds aux USA : création de filiale, frais juridiques et voyages s'élèvent rapidement à un ticket de 100.000€. Comment allez-vous les financer en amont ?
  • Vous n’êtes pas sûr d’obtenir un visa aux US ou pas convaincu par le fait d’installer votre start-up là-bas définitivement et cela freine les investisseurs 
  • Vous n’avez pas de contact particulier avec les VC locaux ni le même réseau que vos homologues américains
  • Vous n’êtes pas aussi convaincant et à l'aise dans votre « pitch » lorsqu'il s'agit de le faire en anglais.

Pour ne pas rester entièrement négative, il existe quand même des choses à faire aux Etats-Unis...

Ce que vous pouvez attendre des USA

  • Y aller plusieurs fois, pour prospecter, étendre votre réseau, rencontrer vos futurs partenaires sans immédiatement penser "levée de fonds"
  • Rejoindre un accélérateur, pour gagner en crédibilité et en réseau
  • Vous y faire accompagner par une structure française (Ubifrance, Oséo...) ou un partenaire déjà établi aux Etats-Unis
  • Réaliser votre 2ème levée de fonds là-bas, une fois que vous aurez déjà trouvé votre marché (au moins en France) et mis un peu de trésorerie de côté pour financer votre implantation là-bas.


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lundi 27 mai 2013

Financement des PME : les circuits traditionnels en panne ? Idée reçue n°6....

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Cette série d'articles revient sur les idées reçues les plus courantes relatives au financement des start-ups, TPE (Très petites entreprises) et PME (Petites et moyennes entreprises).

Pour voir l'idée reçue n°5 : les marchés financiers ne jouent pas le relais de financement en fonds propres ou en dette lorsque les petites entreprises grandissent


Idée reçue n°6 : les perspectives de financement à venir des start-up et petites entreprises se dégradent encore



Plusieurs éléments économiques, réglementaires et fiscaux viennent assombrir les perspectives de financement des entreprises.

1.   Une diminution des levées de fonds à craindre dans le capital investissement


Les levées de fonds opérées par les acteurs du capital investissement en 2011, à 6,5Mrds€, sont en hausse de 28% par rapport à 2010, mais restent bien en-deçà des niveaux de 2006 (10,3Mrds€).

Les investissements en capital risque sont restés stables en 2011, à 597 M€, mais les levées de fonds ont plongé de près de 27 %, passant de 619M€ à seulement 451M€.

Les levées de fonds auprès des particuliers et des investisseurs institutionnels (assurances, banques…) risquent néanmoins de diminuer, sur le marché du non coté sous l’effet :
  • de la crise financière, qui réduit les liquidités à placer. Les acteurs ayant investi en Bourse ont vu leurs actifs diminuer de valeur, ce qui ne leur permettra peut-être pas de réaffecter ces sommes vers des entreprises non cotées ;

  •  d’une faible rentabilité des placements effectués sur les sociétés non cotées. Les rendements sont très variables d’un investissement à un autre, d’un fonds à un autre, mais font état d’une rentabilité globale relativement faible, et ce principalement sur l’amorçage et le capital risque. Les institutionnels anticipent des pertes relativement conséquentes sur leurs placements dans le non coté ;

  • des contraintes réglementaires Bâle 2 et Bâle 3 pour les banques, Solvabilité II pour les assureurs, qui réduisent encore la rentabilité des investissements dans le non coté.


Approfondir : les réformes Bâle 2, Bâle 3 et « Solvabilité II »
Bâle 2, Bâle 3 sont de nouvelles réglementations applicables aux banques (Bâle 2 / Bâle 3) et Solvabilité II, aux assurances. Elles visent à introduire davantage de stabilité dans le monde de la bancassurance, en imposant à ces institutionnels un montant minimum de fonds propres et de liquidités disponibles, pour pouvoir faire face à des chocs économiques, à des impayés massifs de la part de leurs clients ou à des événements imprévus, seraient de nature à les fragiliser financièrement.
Ces réglementations imposent un corpus de normes, destinées à mieux apprécier, anticiper et communiquer sur le risque pris par ces institutionnels, notamment au travers des prêts fournis ou des placements financiers qu’ils réalisent.
Très schématiquement, plus les banques et assureurs prêtent à des « clients » risqués ou investissent leurs liquidités dans des placements à risque, plus ils doivent constituer des « réserves » pour pouvoir faire face à des pertes éventuelles.
-    Bâle 2, déjà appliqué chez les établissements financiers, a renforcé les règles qui prévalaient déjà en matière de ratio de solvabilité minimum. Par exemple, une banque qui prête 100€ à une entreprise, doit conserver en moyenne entre 1,6€ et 12€ en fonds propres, sortes de réserves destinées à se prémunir contre un risque d’impayé de son client. Ainsi, plus elle prête aux entreprises, plus elle doit immobiliser des ressources improductives. Or, ces ressources ont un coût, puisque les banques doivent elles-mêmes généralement les emprunter sur les marchés financiers.
-     Bâle 3, appliqué dès 2013, exige notamment des banques qu’elles respectent un ratio de liquidité minimum, attestant de leur capacité à pouvoir débloquer des liquidités à tout moment. Plus les investissements et les prêts accordés sont importants, plus le montant de liquidités requis est élevé. De la même façon que pour Bâle 2, les banques doivent ainsi augmenter leurs réserves.
-    Solvabilité II entre en vigueur début 2013 et, un peu à la manière de Bâle 2, impose aux assureurs un montant de fonds propres minimum par rapport à leurs actifs détenus. Tout investissement dans le non coté doit désormais faire l’objet de fonds propres au bilan des assureurs.

Conséquences sur les prêts et investissements auprès des entreprises non cotées
Pour le même montant prêté ou investi, les banques et assurances doivent désormais elles-mêmes mobiliser (ou emprunter) davantage de ressources, pour maintenir des ratios de fonds propres et de liquidité aux niveaux requis par la réglementation.

Ce phénomène se peut alors se traduire par :
- une raréfaction du crédit : les banques ne peuvent pas toujours se refinancer sur les marchés à hauteur des montants qu’elles prêtent. Ceci les contraint donc à limiter les financements accordés ;
- un renchérissement du crédit : étant donné que les banques doivent davantage emprunter, pour un même montant prêté, elles répercuteront ce coût sur les taux d’intérêt ;
- une sélectivité accrue des investissements en capital : compte tenu de la moindre rentabilité de ces opérations, du fait des ratios minimaux de fonds propres et de liquidité, les institutionnels auront tendance à n’investir que dans des projets présentant les rendements potentiels les plus importants.

2. Resserrement et renchérissement du crédit bancaire


Les réglementations Bâle 2 et Bâle 3 (cf. encadré ci-dessus) imposent notamment aux établissements bancaires d’augmenter leur ratio « fonds propres / prêts fournis aux clients » et à répercuter plus largement le risque qu’elles prennent sur le taux d’intérêt pratiqué.

Ces réformes ont donc deux conséquences à court terme :
  •       une tendance au resserrement des prêts fournis aux entreprises,
  •        le renchérissement du coût du crédit.


Des mesures fiscales destinées à favoriser l’investissement des particuliers de moins en moins incitatives



Les pourcentages d’investissement déductibles dans les sociétés non cotées ont été progressivement abaissés, s’établissant à 50% pour l’ISF et 18% pour l’IR en 2012, pouvant laisser craindre un désengagement progressif des particuliers.


Des incitations fiscales qui s’érodent





A retenir :
Idée reçue n°6 vraie : les changements économiques, réglementaires et fiscaux risquent de ralentir la production de crédit en France et de durcir l’accès au capital investissement.

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jeudi 23 mai 2013

Le Buzz'Actu : les concours de juin / juillet pour start-ups

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- Avant le 17 juin, postulez au Concours européen de l'entreprise innovante (C2EI)


3 possibilités de concourir :

  • projet en émergence : projet nécessitant encore des validations technique, juridique ou économique,
  • start-up en développement : entreprise de moins de 3 ans ayant établi la preuve du concept,
  • PME innovante : entreprise de plus de trois ans, lançant de nouveaux produits ou attaquant de nouveaux marchés.

Les prix : accompagnement sur différents thèmes et prix d'une valeur supérieur à 10.000 euros.


Renseignements : http://www.c2ei-concours.fr


- Avant le 2 juillet, postulez au Grand Prix de l'Innovation et remportez 12.000 euros




Les conditions :




  • être une start up innovante francilienne de moins de cinq ans au 1er décembre 2012 
  • appartenir à un de ces secteurs : éco-innovation, santé / biotech, technologies numériques, contenus numériques, services aux entreprises, services aux particuliers. 

Les prix : 12.000€ + une place dans un incubateur parisien 

- Avant le 7 juillet, postulez au Tremplin Entreprises pour rencontrer des investisseurs et remporter 10.000 euros


Organisé par l'ESSEC, cette rencontre entre start-ups et fonds d'investissement s'adresse aux entreprises innovantes :

  • de l'internet
  • des logiciels et services
  • des énergies, matériaux et composants
  • des sciences de la vie.

Triées sur le volet, les start-ups sélectionnées auront un accès privilégié aux investisseurs.

Renseignements : www.tremplinentreprises.com

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dimanche 19 mai 2013

Le Buzz'Actu : éviter le redressement fiscal avec le CIR, développer un partenariat grand compte et encore des concours

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- Le 21 mai matin, atelier spécial Crédit d'impôt recherche - les clés pour éviter le redressement fiscal


Paris Incubateurs organise une réunion dédiée au CIR (Crédit d'impôt recherche), et à toutes ses implications, à savoir : comment suivre les dépenses, limiter les risques de redressement fiscal, notamment au travers du rescrit et au travers d'exemples concrets.

Quand ? Le 21 mai, de 9h30 à 11h30

Où ? Paris Région Innovation Nord Express 110, rue des Poissonniers -75018 Paris





- Avant le 6 juin, vous avez créé une start-up ou une PME dans le numérique ? Développez un partenariat solide avec Dilicom


Dilicom travaille actuellement à la mutation numérique des librairies, et cherche, à ce titre, à collaborer avec des start-ups et PME numériques offrant des applications ou services :


- web to store : fidélisation client, gestion et géolocalisation des stocks,
- web sémantique : moteur de recherche ou de recommandation..., 
- portails internet : animation de communautés autour de la littérature et de la culture, recensement d'événements (littéraires ou culturels...)...
,
- outils d'aide à la vente on-store : identification et reconnaissance du consommateur, personnalisation des prestations, services.

Renseignements : Sophie Malbé, tél : 01.70.15.14.60, s.malbe@clubopeninnovation.fr


- Avant le 12 juin, postulez au "concours de l’entreprise innovante 92" 

Les conditions :
- porter un projet innovant,
- avoir ou créer une start-up implantée dans les Hauts de Seine,


Renseignements : http://entrepriseinnovante92.wordpress.com/concours-entreprise-innovante-92/

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vendredi 17 mai 2013

Start-ups et PME : trouvez vos clients parmi les grands groupes en développant une innovation ensemble

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Start-ups et PME innovantes, présentez vos projets, produits et services aux grands groupes et augmentez vos chances de conclure des partenariats avec eux. 

Le Club Open Innovation organise des rencontres sur plusieurs thématiques, visant à favoriser les rencontres entre grands groupes, start ups et PME. Soumettez votre candidature au Club Open Innovation avant le 31 mai.



Principaux appels à projet

1. Appel d’offres SNCF


La SNCF souhaite lancer une expérimentation à partir de septembre 2013 dans 3 gares (Paris Lyon - Paris Montparnasse - Marseille).


Elle recherche des start-ups et PME développant des :

  • applications orientées “gare commerçante”, permettant de mettre en valeur les commerces (localisation, horaires, présentation,....), les promotions et les actualités, de créer une animation du lieu et de proposer le remboursement différé par l’intermédiaire de l’application ;
  • applications orientées services, en détaillant les services en gare (localisation, horaires,..), en donnant accès au plan (calcul de l’itinéraire et /ou visualisation de l’itinéraire) et à l’information sur le départ et les arrivées des trains.



2. Appel d’offres du Laboratoire Assurance Banque (LAB)


Le LAB recherche start ups et PME proposant des offres et services permettant d’améliorer la relation client dans l’assurance, et plus particulièrement des solutions qui :
  • facilitent et enrichissent la relation client de l'avant-vente au service après-vente
  • renforcent la confiance avec les clients
  • captent de nouvelles sources de marges et de revenus pour les assureurs.


3. Appel d’offres Paypal


Paypal recherche des start-ups ou PME développant des applications et des services transactionnels :
  • créant de nouveaux usages (ex. consommation collaborative entre pairs)
  • réinventant l’acte d’achat dans les modèles traditionnels de consommation (commerces, enseignes).



4. Appel d’offres TDF


TDF recherche start ups et PME capables d'imaginer avec l'appui du groupe :
  • des dispositifs permettant l’envoi de données depuis un point haut (toit d’immeuble, pylône) vers des récepteurs «outdoor», avec une solution de diffusion de données hertzienne orientée faible débit et faible consommation,
  • de nouvelles fonctionnalités dans un environnement TV Connectée aux côtés du service restart,
  • de nouveaux services linéaires ou non linéaires, applications, IHM pouvant être intégrés sur une plate-forme TV Connectée et améliorant l’expérience utilisateur.

TDF recherche également des start-ups et PME travaillant déjà au développement :

  • d’applications s’appuyant sur le dispositif de signature audio Wavessence, afin de concevoir le prochain « Shazam » appliqué à tout type de son,
  • d'un service VOD en mode Cloud basé sur le standard TV Connectée et destiné à des professionnels (hôtels, cliniques, hôpitaux, prisons...),
  • de services voix et/ou data en s’appuyant sur une plateforme de connectivités 2G, 3G, LTE accessible en mode SaaS.


Renseignements :
Sophie Malbé - Déléguée Générale du Club Open Innovation - Tel: 01.70.15.14.60, s.malbe@clubopeninnovation.fr



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lundi 13 mai 2013

Le Buzz' Actu : rencontrer des investisseurs, financer sa start-up ou PME à l'international et encore des concours

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- Avant le 24 mai : vous êtes une PME ou une start-up en recherche de levée de fonds ? Postulez pour participer à une rencontre entre entrepreneurs et investisseurs


Paris-Saclay Invest organise une rencontre entre start-ups et PME en recherche de financement et des investisseurs chevronnés. Dix entreprises seront sélectionnées pour pouvoir présenter leur projet de financement devant business angels et fonds d'investissement (fonds de capital risque et de capital investissement). 

Seront privilégiées les start-ups ou PME implantées ou désirant s'implanter sur le plateau de Saclay, mais pas uniquement. Les autres conditions sont majoritairement : 

  • être une start-up ou une PME innovante, 
  • avoir un projet de développement à financer : développement d'un nouveau produit ou service, déploiement à l’international, modernisation des installations ou rachat d'entreprise (croissance externe).



Quand ? Le 2 juillet
Où ? Plateau de Sacaly (91)
Renseignements : www.paris-saclay-invest.com



- Le 28 mai matin : atelier "PME : comment financer son développement à l'international ?"


La Banque Publique d’Investissement a créé de nouveaux financements pour les PME, désirant accélérer leur développement à l'international. Les équipes de la BPI organisent un atelier dédié à la découverte de ces nouvelles aides financières et destiné à échanger avec les entrepreneurs ayant déjà bénéficié de ces financements.

Où ? Paris, 14ème

Inscription libre : http://www.ubifrance.fr/Galerie/Files/Agenda/PlaquetteCFSDAI-2.pdf



- Avant le 30 juin, start-ups, postulez au concours Energie Intelligente d'EDF


Conditions : proposer une solution ou un service :

  • n’ayant jamais été commercialement déployé sur le marché français
  • commercialisable au plus tard à la fin du 3e trimestre 2015 en France
  • dans les domaines suivants : usages intelligents de l’énergie électrique ou action sur les consommations (ex. gestion active de la charge).


Les start-up peuvent concourir dans la catégorie "concept" ou "projet prêt à être démontré en réel".


Les prix : accompagnement personnalisé de la part des partenaires et d’EDF, qui permettra aux start ups d’aller jusqu'au test de l’innovation en situation réelle (valeur estimée 100K€).




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mercredi 8 mai 2013

Financement des PME : les circuits traditionnels en panne ? Idée reçue n°4....

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Cette série d'articles revient sur les idées reçues les plus courantes relatives au financement des start-ups, TPE (Très petites entreprises) et PME (Petites et moyennes entreprises).

Pour voir l'idée reçue n°3 : le financement bancaire se marginalise chez les start-up et TPE, face à la montée du capital investissement




Idée reçue n°4 : les épargnants jouent un rôle très limité dans le capital investissement



La faiblesse des montants investis par les particuliers en direct dans des entreprises non cotées laisse penser qu’ils jouent, au final, un rôle très limité dans le capital investissement.

Le poids des particuliers et des family offices


Pour exister, les fonds d’investissement doivent eux-mêmes trouver des clients prêts à leur faire confiance pour la gestion de leur argent. Les clients des fonds d’investissement sont essentiellement des institutionnels (banques, assurances, caisses de retraite, fonds de fonds..), mais également des particuliers et des family offices.

Il s’avère en fait que les personnes physiques (particuliers) et celles ayant confié le placement de leur patrimoine à des family offices représentent la première source de financement sur le segment du capital risque et du capital développement. En 2011, ils ont financé près de 1,2Mrds€ en 2011.



Répartition des capitaux levés par les acteurs du capital investissement membres de l’AFIC en 2011 – répartition par type de souscripteur
Année 2011
 en M€
En %
Personnes physiques / family offices
 1 249  
21,5%
Fonds de fonds
 993  
17,1%
Assurances / mutuelles
 971  
16,7%
Banques
 901  
15,5%
Caisses de retraite
 888  
15,3%
Secteur Public
 810  
13,9%
Source : AFIC

Les causes


Des ménages aux liquidités élevées


Contrairement à certaines idées reçues, la France ne manque pas de liquidités. Avec un flux d’épargne de 94Mrds€ en 2011, le taux d’épargne français est élevé : 16,1% en 2011.

Un changement récent dans l’affectation de l’épargne


La crise financière de 2009, et la débâcle boursière qui s’en est suivie, ont engendré une réaction de grande méfiance vis-à-vis des marchés financiers et ont profondément modifié l’affectation de l’épargne des ménages.

S’est produit un phénomène, jusqu’ici inédit, de décollecte des OPCVM (Organismes de placement collectif en valeurs mobilières) sur l’ensemble de l’année 2011 et des placements en assurance-vie, à partir du 3ème trimestre 2011. Ces placements financiers contiennent généralement, entre autres, des actions cotées, et des obligations de grandes entreprises françaises.

Une partie de ces fonds a été réaffectée à des placements très peu risqués, mais ont également profité aux entreprises non cotées. Il existe plusieurs raisons principales à ce changement :

  • une anticipation d’une baisse des rendements sur les actions cotées et les assurances-vie. Celle-ci a pu inciter les particuliers à affecter une partie de leur épargne vers des placements à plus fort rendement (sociétés non cotées, par exemple) ;


  • une incompréhension croissante des mouvements boursiers (cours de bourse très volatils d’un jour à l’autre) ;


  • un manque de visibilité quant à l’utilisation finale de certains de leurs placements. En sélectionnant soi-même les start-up dans lesquelles investir, les épargnants ont pu retrouver du « sens » dans l’affectation de leurs placements et investir dans des instruments dont ils apprécient la teneur et la portée.


Répartition des flux d’épargne par classe d’actifs



Source : Banque de France



Des incitations fiscales en faveur des investissements par les particuliers dans les entreprises non cotées


Adoptée en 1997, la loi TEPA (loi en faveur du Travail, de l’emploi et du pouvoir d’achat) a offert aux particuliers des réductions sur l’ISF (Impôt sur la fortune) et sur l’IR (Impôt sur le revenu), en cas d’investissement dans des entreprises non cotées récemment créées.

Initialement, les ménages pouvaient déduire 75% du montant investi de leur ISF (50% en 2011) et 25% de leur IR (18% en 2011), avec un plafond de 50K€ par an, et l’obligation de ne pas céder les titres ainsi souscrits avant 5 ans (cf. chapitre 6.6.3).

L’avantage fiscal permet de réduire le risque pris par l’investisseur et est destiné à encourager les investissements dans les sociétés en amorçage (start-up). En 2011, en France, pour 1€ investi, l’épargnant soumis à l’ISF ne risquait réellement de perdre que 0,5€, puisque 50% du montant de son investissement était déductible du montant de son impôt. Le risque s’en trouvait donc divisé par deux.


A retenir :
Idée reçue n°4 fausse : les particuliers, en direct, ou via des family offices restent les premiers financeurs du capital investissement. Le niveau d’épargne élevé en France, combiné à des incitations fiscales, permettrait de soutenir le développement des start-up et TPE, si ces placements leur étaient davantage destinés.

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Stéphanie Le Beuze - le buzz du financement d'entreprise © 2011 DheTemplate.com & Main Blogger. Supported by Makeityourring Diamond Engagement Rings

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